1.
L’année de
vérité
De devoir à vouloir
Gretel Schrijvers, directrice générale et présidente du comité de direction du groupe Mensura, a observé en 2020 un basculement important vers une prise de conscience de l’importance des services externes. Elle plaide depuis longtemps pour accorder plus d’attention et d’énergie à la prévention. Investir dans la sécurité et la santé des travailleurs apporte une plus-value notable pour les organisations et la société dans son ensemble. C’est pourquoi Mensura prend les devants en matière d’amélioration du bien-être au travail. Gretel nous parle du long chemin que Mensura a déjà parcouru dans cette direction, et explique comment ces efforts sont devenus visibles pour tous l’an dernier.
« Malgré cette période de confinements et de restrictions, Mensura n’a jamais parcouru autant de kilomètres. Littéralement, tout d’abord : nous avons démarré un programme de vitalité. Collectivement, nous avons déjà accompli plus d’un million de pas. Mais je le dis surtout au sens figuré. Lors de l’année écoulée, nous avons parcouru un chemin énorme et nous avons démontré de quoi nous sommes capables en tant qu’organisation. Je me souviens avoir envoyé un e-mail pendant les vacances d’hiver pour programmer une explication sur le coronavirus en interne, à un moment où le virus était encore une réalité lointaine, circonscrite à la Chine. Quelques semaines plus tard, nous étions immergés dans une nouvelle réalité. L’impact des mesures sanitaires a été énorme pour nos clients : organisation du télétravail, mesures d’hygiène, désinfection, distances de sécurité, bien-être psychique des collaborateurs…
Tous les yeux étaient alors tournés vers les services externes. Et Mensura a répondu présent. Nous avons démontré que nous sommes bien organisés et que nous pouvons faire face à une crise de cette ampleur, pour nous-mêmes, nos clients et la société. Nous avons même été plus rapides que le gouvernement, avec des guides pratiques et des analyses de risques pour aider les organisations à redémarrer de manière sécurisée. Nos collaborateurs étaient prêts à répondre aux innombrables questions de nos clients. Et lorsqu’ailleurs les bras manquaient, nous nous sommes nous-mêmes retroussé les manches. Nous avons ainsi apporté notre soutien pour effectuer les tests dans les maisons de retraite, nous avons acquis la capacité de vérifier la qualité des masques et participé à la vaccination dans le secteur des soins. Aujourd’hui encore, Mensura contribue au tracing des contacts sur les lieux de travail et participe à diverses études scientifiques. Bref, nous avons démontré notre utilité. Et c’est justement le but de notre changement de trajectoire. »
Transformer un coût en investissement
Ce changement de trajectoire n’est pas intervenu par hasard. À la suite d’une étude approfondie menée en 2016, il est apparu que les services externes étaient perçus par beaucoup d’entreprises comme un mal nécessaire.
« Le miroir qui nous a été présenté ne donnait pas une image flatteuse de notre rôle. Les gens nous voyaient comme un partenaire obligatoire, la surveillance médicale qui vous impose de « faire pipi dans un petit pot ». Nous avons alors fait le choix courageux mais difficile de renverser la vapeur. Mensura doit être et sera une valeur ajoutée pour ses clients, leurs équipes et la société dans son ensemble. En examinant la question du bien-être au travail à partir d’une vue d’ensemble, nous pouvons aider les organisations à croître. Investir dans des collaborateurs résilients, en bonne santé et bien dans leur peau est aussi une source de profit pour les entreprises. Nous aidons les organisations à atteindre cet objectif en nous appuyant sur notre expertise et sur des bases scientifiques. Nous ne sommes pas un coût pour les entreprises, nos solutions apportent une plus-value. Les employés restent motivés, décrochent moins souvent et reprennent plus vite le travail. L’impact positif est incontestable et visible dans les résultats d’exploitation de nos clients.
Cette année, nous avons plus que jamais eu la confirmation que nos choix portent leurs fruits. Ce n’est pas pour rien que nous avons pris les gouvernements de vitesse. Nous agissons au plus près des entreprises et connaissons leurs défis spécifiques. Nous sommes agiles et créatifs, nous pouvons ainsi apporter des réponses adaptées aux besoins des entreprises. Nous parlons leur langue. »
D’abord prévenir, puis guérir
Le secteur des soins reçoit aujourd’hui des moyens et une attention plus que mérités et qui sont nécessaires pour améliorer les services rendus. Mais c’est en amont que peuvent être obtenus les plus grands bénéfices pour les soins de santé. En identifiant les causes potentielles et en les traitant adéquatement, nous pouvons prévenir de nombreuses maladies.
« Commençons par la santé mentale des travailleurs : dans plus de 36% des cas de maladies de longue durée, des problèmes de santé psychosociale sont en cause, tels que la dépression ou le burn out. Un nombre important de ces problèmes pourraient être évités. Par exemple en apprenant aux dirigeants à en reconnaître les signes précoces, en leur proposant des techniques d’entretien et en leur indiquant la voie vers un soutien psychologique professionnel. Un meilleur environnement de travail peut également prévenir bien des problèmes. L’innovation technologique est un instrument important à cet égard. La collecte intelligente des données peut ainsi nous aider à reconnaître des motifs récurrents dans les problèmes de santé fréquents en entreprise, de sorte que nous pourrions intervenir de manière plus rapide et plus ciblée. La technologie digitale nous aide aussi à gagner en efficacité. 97% des travailleurs sont en bonne santé. Cela a-t-il vraiment un sens de les interroger ou de les examiner chaque année ? En automatisant et en déléguant les tâches de routine, nous pouvons diriger l’expertise de nos déjà trop rares médecins du travail là où elle est vraiment utile.
En outre, la manière dont nous considérons l’absentéisme dans ce pays doit être revue. Il existe des leviers positifs pour éviter l’absentéisme et rendre les personnes à nouveau opérationnelles plus rapidement. Un dialogue constructif est déjà un bon moyen pour avancer dans cette voie, tant de manière préventive que lorsqu’un problème surgit. Il est erroné de penser que les personnes absentes pour raison médicale sont totalement inemployables. Une personne qui a une jambe cassée peut – et veut, comme le montre une étude – travailler avec sa tête et ses mains. Nous aidons nos clients et leurs collaborateurs à discuter des possibilités. Ensuite, nous proposons des solutions aux collègues soignants du secteur de la santé. Car la plus importante opportunité de gain réside sans doute dans une meilleure harmonisation entre les secteurs curatif et préventif. Je rêve d’évoluer vers un dossier médical intégré qui traite le travailleur/patient comme une seule personne. En améliorant la communication entre les médecins des secteurs préventif et curatif, on peut même éviter des doubles examens et réduire ainsi les coûts des soins de santé. »
Une législation obsolète
Le coronavirus a accéléré des tendances et le cadre législatif commence à bouger. Depuis peu, le bien être au travail est devenu une priorité et la voix de Mensura compte dans le débat. Pour l’année écoulée, de nombreuses coupures de presse en apportent la preuve.
« Parce que Mensura fait bien plus que simplement ce qu’on lui demande, nous bénéficions de plus en plus d’une reconnaissance de notre leadership de la part des clients, des partenaires, du secteur et des autorités. Si cette crise a apporté quelque chose de positif, c’est que nos collègues du secteur curatif et du gouvernement ont pris conscience de nos capacités. Un bon exemple de cela, c’est que pour la première fois depuis longtemps, un dialogue a été engagé avec l’Inami, les mutualités et l’organisation des médecins généralistes, sur les possibilités d’échange d’informations.
Aujourd’hui, nous avons la possibilité de démontrer la valeur d’un service externe. Prenez le cas des consultations par téléphone et par appel vidéo : sur ce point, nous sommes vraiment en avance sur la législation. L’idée d’ancrer cette approche dans la pratique quotidienne fait peu à peu son chemin dans les esprits. Les différences entre les réglementations en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie ajoutent de la complexité sur le terrain. C’est pourquoi nous sommes impliqués au sein de divers groupes de travail et task forces des différents gouvernements de ce pays, en vue d’une politique plus intégrée. »
Les humains derrière Mensura
Les différences régionales propres à la Belgique ne sont pas une nouveauté pour Mensura. L’organisation s’est bâtie sur cette réalité. Gretel y voit une force. En tant que Limbourgeoise qui a déménagé en province de Luxembourg, elle fait chaque jour l’expérience de ces différences :
« Le caractère régional de notre organisation reflète le contexte du pays. Nous misons sur le niveau local. Par notre approche calibrée sur l’échelon régional, nous avons plus d’impact localement et nous réussissons mieux en tant que groupe. Nous admettons que chaque personne est différente, avec son histoire et ses passions. Nous sommes une organisation de prénoms et non un temple hiérarchique. Par exemple, je parle avec chaque nouveau collaborateur et chaque nouvelle collaboratrice. Le premier conseil que je leur donne, c’est de ne jamais « la fermer ». Car Mensura est une entreprise où les personnes peuvent développer leurs propres idées. Si on croit en quelque chose, on peut le réaliser chez Mensura.Et tout ce que nous développons pour nos clients, nous le mettons d’abord en œuvre pour notre propre personnel. Quand on se considère comme un pionnier, on se doit de montrer l’exemple.
Ce que le bien-être au travail peut signifier demain, nous en faisons donc déjà la démonstration aujourd’hui. Nous nous trouvons à l’intersection entre la santé, la science, la société et le monde de l’entreprise. Une responsabilité que nous endossons dans la peau d’un leader. Notre mission légale est la raison pour laquelle Mensura est née. Veiller à ce que les personnes puissent travailler de manière saine et sûre, dans de bonnes conditions, et qu’elles puissent ainsi aider leurs organisations à grandir, c’est notre raison d’être. »